Les enjeux du numérique en éducation

 

 NB: Lorsque les références des études ne sont pas précisées, par défaut se reporter à deux ouvrages de compilation des études scientifiques sur les effets du numérique: 

 

DESMURGET, Michel. La fabrique du crétin digital-Les dangers des écrans pour nos enfants. Le Seuil, 2019.

Mathieu Tricot et Franck Amadieu, Apprendre avec le numérique – Mythe et réalité, Retz, 2014.

 

 

Introduction :

 

Depuis les années 1990, avec l’émergence de la nouvelle économie, Internet et les objets numériques ont eu un impact important sur les manières de travailler et de consommer dans les sociétés actuelles.

Les transformations liées à la société du numérique ne sont pas terminées et il apparaît important que les enseignants possèdent des repères concernant les enjeux sociaux et économiques liés aux numériques.

Ceux-ci sont indispensables pour pouvoir réfléchir à l’impact de ces mutations sur la formation des élèves.

 

Problématiques : Quelles sont les mutations liées à la société du numérique ? Dans quelle mesure peuvent-elles avoir un impact sur les pratiques d’enseignement ?

 

I – Repères sur la société du numérique

 

1-      La notion de société du numérique : une notion à problématiser

 

La notion de « société du numérique » émerge dans les années 1990 avec l’ouverture au grand public d’Internet.

Mais cette notion est problématique a au moins deux égards :

- la notion de numérique est en fait utilisée comme synonyme d’informatique. L’informatique se développe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les plans informatiques se succèdent dans l’Education nationale depuis les années 1980.

- La notion de société du numérique indique une économie dans laquelle la connaissance et l’information seraient à la base de l’économie. Il s’agirait d’un capitalisme informationnel, cognitif, ou immatériel.

Néanmoins, une telle vision de l’économie peut être nuancée. L’économie industrielle n’a pas disparue mais elle a été délocalisée depuis les années 1970 avec la société de service.

 

2-      L’impact de la société du numérique sur le travail

 

Avec l’industrialisation au XIXe siècle, on a assisté à des premières formes de destruction de l’emploi par la mécanisation du filage (phénomène de luddisme en Angleterre)

 

Au début des années 1980, la robotisation des industries a conduit à la disparition d’emplois non-qualifiés (ouvriers spécialisés) dans des secteurs industriels tels que l’automobile.

 

L’informatique s’est largement rependue tant dans le domaine professionnel que personnel avec le développement par IBM dans les années 1980 de l’ordinateur personnel.

 

A partir de la seconde moitié des années 1990, Internet et le téléphone portable sont des innovations qui se rependent largement.

 

Les travaux actuels en prospective s’intéressent aux effets du développement de l’intelligence artificielle sur l’emploi. Certains parlent après la révolution de l’Internet, d’une révolution de l’intelligence artificielle qui se traduirait par l’automatisation importante de nombreux emplois.

 

Des études parues en 2013 en prospectives mettent en avant l’impact sur l’emploi de l’automatisation :

 

Etude Oxford sur l'automatisation du travail, 2013. URL: http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/downloads/academic/The_Future_of_Employment.pdf

 

Ces études donnent lieu en 2014 à des prospectives dans le milieu de l’entreprise qui commence à en anticiper les conséquences en termes de formation des salariés :

 

Institut de l'entreprise, L'emploi à vie est mort, vive l'employabilité, 2014. 

URL: http://www.institut-entreprise.fr/les-publications/lemploi-vie-est-mort-vive-lemployabilite

 

Etude Roland Berger, Les classes moyennes face à la digitalisation du travail – Comment anticiper, comment accompagner ? - http://www.rolandberger.fr/media/pdf/Roland_Berger_TAB_Transformation_Digitale-20141030.pdf

 

Même si ces études alarmistes sont relativisées par une étude de France stratégie de 2016 :http://www.strategie.gouv.fr/publications/leffet-de-lautomatisation-lemploi-quon-sait-quon-ignore

 

Les études en prospectives les plus alarmistes prévoient : a) la destruction d’emplois non-qualifiés b) mais la nouveauté c’est la destruction de l’emploi qualifié.

Exemple : Trading haute-fréquence, robots journalistes…

 

Certaines études semblent s’orienter vers le fait que ce seront les professions intermédiaires (techniciens) qui seront le plus impactés. Or les orientations publiques (OCDE) actuelles consiste à amener 50% de la population active à un niveau de formation équivalent à Bac +3 (cad technicien). Le rapport « La France en 2025 » ne prend pas en compte la question de l’automatisation possible du travail.

 

Ces prospectives sont discutées (FING, « Le temps des ruptures », Cahiers d’enjeux, Questions numériques 2012/2013) : d’autres scénarii mettent en avant dans la continuité de l’économiste Schumpter, le phénomène de destruction créatrice. La destruction des emplois fait naître de nouveaux emplois :

-          dans le secteur du numérique

-          dans l’économie verte : nouvelle énergie, économie circulaire…

Mais, les phénomènes de destructions créatrices s’accompagnent généralement de crises : problème de la reconversion des salariés qui ont perdu leur emploi. Autre difficulté : les emplois créés vont-ils compenser les emplois détruits ?

 

Une autre difficulté se pose : moins de 30% de femme dans le secteur du numérique. Moins de 23% de femmes dans les écoles d’ingénieurs en informatique ( et de manière générale : moins de 28% de femmes dans les écoles d’Ingénieur)

 

3-      L’impact de la société du numérique sur les pratiques de consommation et de loisir   

 

Les pratiques de consommation :

- Augmentation importante depuis 2010 de l’achat en ligne. Le budget de la publicité sur Internet a dépassé celui de la publicité à la télévision.

- se caractérise par un équipement de la population en objets numériques.

 

Fracture numérique : la fracture numérique n’est pas économique (78% des foyers équipés d’ordinateurs), parfois les familles de milieux populaires sont plus équipées en nombre d’écrans.

 

Néanmoins, le grand confinement du printemps 2020 a fait apparaitre que la diversité des équipements était un enjeu pour l’apprentissage en ligne : ce n’est pas la même chose d’être équipé d’un PC portable ou uniquement d’un téléphone portable.

 

Fracture culturelle : Ce sont les usages du numérique qui ne sont pas les mêmes. Les milieux populaires ont un usage de consommation et ludique.

Les classes moyennes supérieures ont davantage un usage informatif (lecture de la presse en ligne ou de livres). Exercent un contrôle plus important sur les enfants dans leurs usages d’Internet. Accompagne l’usage des outils numérique.

 

Augmentation du temps passé devant les écrans : chez les adolescents, le temps passé connecté à Internet a dépassé celui passé devant la télévision.

En moyenne : « devant la télévision, environ 2h15, 1h20 sur un ordinateur portable, 1h20 sur un smartphone et 30 minutes sur une tablette (INSEE en 2010). En moyenne, les enfants passent 3h devant les écrans.

On constate en outre un impact sur le nombre d'heures de sommeil des élèves et la capacité d'attention des élèves.

 

Pour une méta-analyse compilant les études, voir le livre de F. Desmurget, La fabrique du crétin digital :

DESMURGET, Michel. La fabrique du crétin digital-Les dangers des écrans pour nos enfants. Le Seuil, 2019.

 

Les filles et les garçons jouent autant aux jeux videos depuis les années 2010. Mais ils ne jouent pas aux mêmes jeux. Les filles jouent plutôt à des jeux de gestion. Elles jouent plus sur tablette et smartphone : leur développement est corrélé à l’augmentation du jeu chez les enfants et les femmes. Les filles sont un usage plus communicationnel : réseaux sociaux. Jouent à des jeux sur les réseaux socio.

 

Si les adolescents ont des pratiques mimétiques et ludiques, des pratiques telles que la programmation dans le cadre du loisir restent plutôt des activités masculines.

 

L’avis de l’académie de médecine recommande :

Pas d’écran avant 3 ans

Pas de jeux videos avant 6 ans

Pas d’internet avant 9 ans.

Pas d’internet seul avant 12 ans

Tisseron, L’enfant et les écrans - https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/avis0113.pdf

 

 

Au-delà, d’un demi-heure par jour, les chercheurs (étude américaine) ont établi en lien négatif entre la réussite scolaire et le temps passé devant les écrans.

 

Lieury et son équipe ont établis que seule la lecture personnelle est une pratique de loisir corrélée positivement à la réussite scolaire. Les jeux videos pas de corrélation ni positive, ni négative.

 

Lieury, Alain, Sonia Lorant, and Françoise Champault. "Loisirs numériques et performances cognitives et scolaires: une étude chez 27 000 élèves de la 3e des collèges." Bulletin de psychologie 2 (2014): 99-125.

 

4-      L’impact de la société du numérique sur l’information et l’accès aux connaissances

 

Depuis les années 1980, avec la télévision, la culture de l’écrit et les discours des enseignants sont concurrencés par les média audio-visuels. Depuis les années 1980 baisse de la lecture de livres quelques soit le milieu social. Mais les plus gros lecteurs sont aussi des individus qui ont des pratiques culturelles diversifiées (ex : Internet, cinéma, théâtre, concert…).

 

Internet, avec le web 2.0, crée la possibilité pour toute personne de publier très facilement de l'information. Néanmoins, il faut relativiser le mythe d'une société de contributeurs. On estime à 1 % les personnes qui produisent  des contenus originaux et à 1 % de ceux-ci ceux qui en vivent.

 

Il n'y a pas de filtre de validation de l'information : des sources fiables côtoient des sources non-fiables. La capacité à sélectionner une information pertinente et valide devient un enjeu. Un enjeu citoyen : 1 jeune sur 5 adhère à des théories complotistes. Un enjeu économique : être capable à partir de l'information de générer du profit.

 

Toutes les informations sont accessibles sur Internet et la société a connu depuis les années 50 un phénomène de grande accélération : les connaissances se sont démultipliées et en plus elles changent plus rapidement. Pour certains, il ne s'agirait plus d'acquérir des connaissances, mais d'apprendre à trouver les informations pertinentes.

 

Ces nouvelles compétences induiraient une transformation du métier d'enseignant. Celui-ci ne serait plus un professionnel qui se caractériserait par ses connaissances disciplinaires, mais par sa capacité à apprendre aux élèves à trouver de l'information.

Au-delà, certains imaginent même la disparition des enseignants, comme dans l'école 42 de Xaviez Niels. L'école deviendrait un lieu où les élèves travaillent en coopération pour résoudre des situations-problèmes en ayant accès à de la documentation numérique.

Un tel modèle réduirait les coûts : la masse salariale est ce qui coute le plus cher. En outre, cela permet une mondialisation de la formation et les Universités se trouvent mis en concurrence entre elles au niveau international. Les pays du nord espèrent en particulier développer les contenus de formation pour les pays du Sud car ils possèdent d'enseignants formés.

 

De même, on assiste au niveau universitaire à l'émergence des Mooc, cours ouverts en ligne. Néanmoins, si le taux d'inscription est élevé, le taux de certification est faible. 6 % des inscrits sur Coursera vont au bout de la formation. Les étudiants se plaignent du manque d'interaction avec les enseignants.

Les cours qui aujourd'hui donnent les meilleurs résultats sont les dispositifs hybrides. La formation a lieu en présentiel avec des compléments qui se trouvent en ligne.

 

Les digitals natives ne présentent pas de capacités supérieures en littératie numérique par rapport au digital immigrant. La notion de digital natives apparaît comme une notion à problématiser.

 

5-      Société du numérique et environnement

 

Des futurologues, comme J. Rifkin, pensent que la Troisième révolution industrielle se caractérisera par une croissance reposant sur l'économie du numérique, les énergies vertes, l'économie collaborative ou encore l'économie circulaire.

 

Des chercheurs, comme Fabrice Flippo, dans La face cachée du numérique, mettent en avant le fait que l'économie du numérique, pour l'instant reposent sur l'électricité nucléaire ou impliquent des ressources limitées (Terres rares) ou encore des déchets que l'on ne peut pas entièrement recyclés.

 

II- Les enjeux pédagogiques du numérique

 

L'introduction du numérique à l'école est sans conteste un marché économique en termes d'équipement informatique (TNI, Tablettes…). Néanmoins, les apports cognitifs du numériques sont discutés.

 

Jean-Michel Fourgous, sénateur maire d'Elancourt et fervent partisan du numérique, a dirigé deux rapport sur le numérique à l'école. Très favorable au développement du numérique.

Rapport Fourgous - https://missionfourgous-tice.fr/missionfourgous2/le-rapport-et-le-livret/

 

 

En mai 2015, un nouveau plan numérique a été annoncé et sera déployé à partir de 2016 :

 

Extrait du communiqué de Presse de F. Hollande : 

« « Le tiers proviendra du programme d’investissements d’avenir » et « le reste, 650 millions, seront à la charge de l’État pour la formation des personnels, pour le développement des ressources pédagogiques et pour le financement des ordinateurs ou des tablettes« , a indiqué le chef de l’État.

« Pour chaque euro qu’un conseil départemental investira pour l’équipement des élèves au collège, l’Etat mettra également un euro« , a-t-il poursuivi, « l’objectif » étant que « d’ici à 2018 -je l’espère, pas plus tard- 100% des élèves en collèges disposent d’un outil numérique »

.

Néanmoins, la discussion tient au fait que la recherche ne parvient pas à valider significativement l'apport des outils numériques pour les apprentissages :

 

La plus grosse étude dont les premiers résultats ont été publiés en 2001 et continuent régulièrement à être remis à jour concluent au fait qu'il n'y a pas de différence significative. (http://www.nosignificantdifference.org/ )

 

Pour une synthèse des recherches, voir : Mathieu Tricot et Franck Amadieu, Apprendre avec le numérique – Mythe et réalité, Retz, 2014.

 

OCDE Connectés pour apprendre - http://www.oecd.org/fr/education/scolaire/Connectes-pour-apprendre-les-eleves-et-les-nouvelles-technologies-principaux-resultats.pdf

 

 

1- Le numérique et la motivation

 

Les partisans du numérique mettent en valeur que celui-ci favorise la motivation des élèves :

- les élèves se déclarent plus motivés lorsqu'ils travaillent avec des outils numériques.

 

Néanmoins :

- certains mettent en avant le fait que cela repose sur l'attention exogène et non l'attention endogène

- certains craignent que les écrans deviennent des outils de gestion de classe plus que des outils d'apprentissage. Pas forcement de lien entre le niveau de motivation des élèves et leur niveau d'apprentissage.

- l'utilisation du TNI favorise une pédagogie frontale, suppose de renouveler les pratiques de pédagogie active. Or les tenants du numérique sont également souvent des tenants des méthodes actives.

- certains résultats en Angleterre mettent en lumière qu'avec l'habitude, l'effet motivation s'estompe. C'est plutôt la variété des pratiques qui aurait un effet positif sur la motivation.

 

2- Le numérique et l'écriture cursif

 

Aux Etats-Unis, plusieurs états ont annoncé l'abandon de l'apprentissage de l'écriture cursive au profit de l'usage du clavier.

 

Les travaux des spécialistes en neurosciences cognitives sont réservés sur le sujet. En effet, ce ne sont pas les mêmes circuits neuronaux qui sont activés dans les deux cas. Il semble que l'écriture cursive aurait un impact pour mieux mémoriser la forme des lettres et l'orthographe des mots.

 

Aux Etats-Unis, dans la Sillicon Walley, des articles parus dans la presse avaient souligné le fait que de nombreux parents informaticiens mettaient leurs enfants dans des écoles Steiner-Wardoff. Interrogés sur ce choix, les parents avaient répondu que les outils informatiques qu'ils fabriquaient étaient très intuitif et ne nécessitaient que peu d'apprentissage, c'est pourquoi ils préféraient que leurs enfants utilisent d'autres technologies.

 

3- L'impact des supports numériques sur les apprentissages

 

Les travaux ne sont pas tranchés sur la question. Il apparaît néanmoins que certains supports peuvent desservir l'apprentissage lorsqu'ils provoquent une surcharge cognitive :

- par exemple les supports animés avec de la musique et des paroles

- au contraire une présentation avec la voix de l'enseignant avec une image est plus efficace car s'appuie sur la mémoire imagée

- en revanche un diaporama avec trop d'écrit produit un conflit cognitif entre le discours et la lecture

- l'animation peut être intéressante lorsqu'il s'agit de présenter une expérience scientifique.

 

4- La classe inversée, une nouvelle utopie ?

 

La classe inversée est une pratique venue des Etats-Unis inventé par un enseignant pour ses classes d'élèves qui avaient un faible niveau.

L'enseignant produit des videos courtes et ludiques qui présentent le cours que les élèves étudient avant le cours présentiel (appelées « capsules »).

Ils répondent à des QCM en ligne qui permettent à l'enseignant de vérifier le travail de l'élève

En classe, les élèves effectuent des exercices d'application.

 

Cette méthode est mis en avant aujourd'hui en France, mais elle pose des difficultés :

- suppose beaucoup de travail en amont de la part de l'enseignant – cela implique par exemple la mutualisation de ressources

- cela suppose que le soir les enseignants corrigent des QCM : cela correspond à une autre culture de travail (QCM, corrections le soir en ligne…)

 

5- Le développement d'aide aux devoirs en ligne

 

Certains voient dans le numérique, la possibilité de développer un marché de l'aide aux devoirs en ligne qui soit plus facilement accessibles aux familles quelque soit leur milieux sociaux. Certains parlent ainsi d'un marché de l'aide aux devoirs low coast.

 

Mais la fracture sociale, passe par le fait que les familles des classes supérieures, elles continueront à recourir à des enseignants à domicile.

 

6- Enseignement du code ou formation à la culture numérique

 

Au moment de la loi de refondation de l'école, Vincent Peillon et le Président de la République ont annoncé l'apprentissage du code à l'école.

 

L'avantage de l'enseignement du code :

- permettre aux élèves d'acquérir une culture technique de la programmation

- permettre aux filles de développer également une culture du code souvent acquise également de manière autodidacte par socialisation masculine

- donner les compétences techniques qui permettraient d’accroître les capacités d'innovation des travailleurs français

 

Cette annonce a suscité des débats. Certains, comme le philosophe Bernard Stiegler, remettent en question la pertinence d'une formation au codage :

- toutes les tentatives depuis les années 1980 d'apprendre la programmation à l'école ont échoué

- les langages de programmation changent trop rapidement

 

C'est pourquoi, Bernard Stiegler comme d'autres parlent plutôt de l'importance d'acquérir une culture numérique et plus largement des capacités à la littératie numérique se caractérisant par l'EMI et une formation à l'esprit critique sur Internet :

- formation à l'algorithmique

- formation à la recherche pertinente de documents sur Internet.

- préservation de son identité et donnée personnelle

- formation à un usage éthique d'Internet (lutte respect de la vie privée, contre le cyberharcellement, le plagiat…)

- formation aux compétences numériques validés par le B2ii

 

La lecture sur Internet :

- lecture sur écran fatigue davantage l'oeil

- sur Internet, publicité et autre capte l'attention même de manière non consciente (Un difficulté : par l'usage d'Internet, les élèves sont exposés aux publicités).

- les liens hypertextes complexifient la lecture et nécessite des stratégies plus complexes

- une étude sur la manière de faire des exposés, chez bon élève des classes moyennes sup, montrent qu'utilisent préférentiellement des livres : plus fiable et plus efficace.

 

La formation à l'esprit critique sur Internet :

- suppose d'acquérir des stratégies de recherche documentaires

- néanmoins ces stratégies sont dépendantes du  niveau de culture générale et spécialisée de l'apprenant.

 

 

Conclusion :

Les TICE à l'école sont l'objet d'enjeux économiques tant en termes de marchés d'équipement scolaire que de formation des travailleurs.

Néanmoins, les travaux de recherches actuels ne permettent pas d'établir un avantage significatif en termes d'apprentissage.

Les enseignants se voient confiés la mission citoyenne de former les élèves à la littératie numérique. Mais le niveau de littératie n'est pas uniquement lié à la maîtrise de stratégies de recherche documentaires, mais à suppose un niveau de culture général suffisant pour comprendre les documents lus.

 

Complément éducation critique aux médias et à l’information :

 

Irène Pereira, « Les grammaires de l’éducation critique aux médias » -

https://journals.openedition.org/ticetsociete/2279

 

Illustration des trois approches :

 

Approche constructiviste: 

Le complot du chat (8 min) – Le clemi

https://vimeo.com/166931978

 

Approche rationaliste:

EMI Hygiène mentale (16 min) - Cortecs

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=__DVwG9oiuU&feature=emb_logo

 

Approche matérialiste (ou de critique sociale):

Dessin animé Disney Media ASBL (10 min) – Habilo media

https://vimeo.com/223794130

 

 

 

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Animé par Irène Pereira

 

 

 

Professeur des Universités.

Philosophie et éthique

Sciences de l'éducation.